[Foot-ESP] La Liga ressuscitée !

Un leader barcelonais qui chute pour la deuxième fois en huit jours et le suspense du championnat espagnol est totalement relancé. Sur la pelouse maudite d’Anoeta, le FC Barcelone s’est incliné sur le plus maigre des écarts (1-0) et redonne espoir à ses poursuivants de la capitale, Atlético et Real.
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Le Barça qui plie, et c’est la Liga qui revit (Photo : archives 2015-16)

« ¡ Hay liga ! » titrent ce dimanche les quotidiens sportifs espagnols. Traduisez, le championnat est relancé ;  l’autoroute que s’était tracée le FC Barcelone pour la quête de son 24ème titre national s’est convertie en un chemin étroit. Les hommes de Luis Enrique n’ont engrangé qu’une seule unité lors des trois derniers matchs. Conséquence, ce manque à gagner de huit points permet aux rivaux madrilènes de recoller dangereusement… l’Atlético de Madrid à trois points, le Real Madrid à quatre. La maison blanche, quant à elle, reste sur trois victoires en Liga (dont celle retentissante au Camp Nou), pour dix buts marqués et un seul encaissé. Ce dernier fut d’ailleurs inscrit par Gerard Piqué, le central d’un Barça encore méconnaissable ce samedi chez sa bête noire, la Real Sociedad. À Saint-Sébastien, les Basques ne perdent plus depuis 2007 face à ce prestigieux visiteur venu de Catalogne (depuis, cinq succès pour deux résultats nuls). Hier, le sort de la rencontre fut décidé dès la cinquième minute de jeu par Mikel Oiarzabal (18 ans), d’un coup de tête imparable pour Bravo. Messi, Iniesta ou encore Arda Turan ont pourtant essayé de rééquilibrer le tableau d’affichage. Mais ils n’y parvinrent…

54 matchs en sept mois : le Barça au bout de l’effort

Mains sur les genoux, visages défaits et épuisés, les Blaugranas seraient-t-ils en train de lâcher prise lors du money time, à six journées de la fin ? Malgré le succès européen de mardi (2-1 face à l’Atlético en quart de finale aller de Ligue des Champions), les Barcelonais paraissent ne plus avoir l’énergie nécessaire pour continuer d’imprimer un rythme infernal sur tous les tableaux. Après 39 rencontres sans défaite, cette baisse de régime pourrait sembler prévisible. Comme aux printemps 2012 et 2014, quand il fut question concrétiser en trophées une saison tonitruante… La fraîcheur pourrait cette année encore faire la différence. À ce petit jeu, et non des moindres, le Real Madrid semble avoir une longueur d’avance sur son homologue catalan, lui qui a disputé 14 matchs de moins que Iniesta and co. De là à voir Zidane jubiler Plaza de Cibeles au soir du 15 mai 2016, de nombreuses échéances restent à être surmontées… Les merengues n’ont toutefois pas fermé les portes à cette possibilité, en s’imposant largement au Bernabéu hier face à Éibar (4-0). L’opération remontada semble enclenchée, aussi bien à l’heure européenne qu’espagnole.

Néanmoins, leur destin liguero ne dépend que des éventuelles défaillances du Barça. Il en va de même pour l’armada du Cholo Simeone et son rideau de fer  (son gardien –Jan Oblak – est en tête du trophée Zamora avec seulement 16 buts encaissés*). On le sait, l’Atlético ne lâchera pas prise, comme il l’a de nouveau prouvé sur le terrain de l’Espanyol lors de cette 32ème journée. Sur la pelouse de l’Estadi Cornellà – el Prat, Griezmann, Torres et Koke ont remis les pendules à l’heure après l’ouverture du score de Papakouli Diop pour les Pericos  (1-3). La hargne rojiblanca mettra sans doute encore à rude épreuve le FC Barcelone ce mercredi, lors du quart retour de Champion’s League. Un combat aussi psychologique que technique dont le perdant pourrait payer les pots cassés à l’échelle domestique. À suivre…

La liga española est-t-elle la meilleure au monde ? Difficile de répondre par la négative pour ce championnat qui compte en ses rangs les deux vainqueurs des huit derniers Ballon d’Or, et dont les clubs raflent toutes les couronnes européennes depuis deux ans (Barça et Real en C1, Séville en Ligue Europa). Certains observateurs signalent pourtant son manque d’homogénéité, scores fleuves à l’appui et statistiques offensives record de ses cadors (ndlr : déjà 180 buts marqués en 32 journées pour Barcelone et le Real, soit 2,9 buts de moyenne par match). Malgré tout, les envieux ne peuvent que savourer…À six journées du verdict final, les quatre points d’écart entre la première et troisième marche du podium laissent entrevoir le sprint final le plus indécis et passionnant de l’échiquier européen. ¡  A por la liga ! Faites vos jeux !

Liga 2015-16 / Les 18 matchs du sprint final :

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*Le Trophée Zamora est décerné au gardien de but dont le ratio de buts encaissés par match est le plus faible en championnat.

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